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Gérer sa colère en tant qu’adulte :

Pourquoi se met-on en colère en tant que parents ?

Déjà, en temps normal, soyons honnêtes, être parent n’est pas chose facile ! Alors quand, en plus, nous sommes contraint.es de vivre isolé.es, 24h sur 24h entassé.es les un.es sur les autres, nos nerfs sont mis à rude épreuve et ce pour nos enfants mais également pour nous. Seulement, en tant que parents, nous voilà contraint.es à gérer nos émotions mais aussi celles de nos enfants au milieu de contraintes inhabituelles.

Il est donc ici utile de se demander si ce qui nous met en difficulté au moment où nous nous sentons en colère c'est : notre état émotionnel, le comportement de l’enfant ou la situation. En effet, d’habitude quand votre enfant se comporte comme cela est-ce que vous restez calme ? Si c’est le cas, on peut se dire que ce n’est pas le comportement de votre enfant le souci à ce moment précis. Il est possible que certains comportements de votre enfant soient plus difficiles à vivre selon le moment de la journée. On supportera, par exemple, mieux le 30ème « pourquoi » ou la demande de téter lorsqu’on a eu le temps de prendre un petit déjeuner au calme que si on est à peine levé.e et déjà solicité.e de toutes parts. Il est alors utile, pour éviter les dérapages, d’être honnête avec son enfant : « Pour le moment je ne suis pas disponible pour toi parce que … mais on peut envisager de faire ceci à tel moment ». Il est évident que toutes les actions ne peuvent être reportées et que cette phrase est à adapter en fonction de l’âge. Un bébé ne peut par exemple pas repousser un repas. Un plus grand peut attendre que vous ayez fini votre conversation téléphonique avant de prendre son goûter.

Enfin, nous ne sommes pas des machines et il peut donc arriver que malgré tout nous nous mettions en colère. Dans ce cas, dans la mesure du possible, prenez le temps de vous excuser auprès de votre enfant et mettez des mots sur ce qui vient de se passer, remettez les évènements dans leur contexte. Vous pouvez par exemple lui dire : « J’étais très en colère tout à l’heure. C’est pour ça que je suis allé.e dans la salle de bain pour respirer, me calmer et mieux réfléchir ensuite. » Votre enfant comprend alors que vous faites des erreurs vous aussi et que vous êtes capable de les reconnaître. De plus, quand vous vous excusez, vous devenez un modèle pour votre enfant. Elle.il voit que vous mettez en pratique ce que vous lui enseignez, comme nommer ses émotions et trouver des moyens pour se calmer. Si votre enfant a vraiment fait une bêtise ou si elle.il a eu un comportement que vous n’acceptez pas, profitez du moment où vous vous excusez pour lui expliquer calmement ce qui vous a mis.e en colère. Terminez par un moment de tendresse permettant de renouer le lien.

Comment réagir si je suis en colère ?

La première chose : vous avez le droit d’être en colère. Et votre enfant peut savoir que vous êtes en colère. Ce qui est important c’est la manière dont vous allez exprimer, laisser sortir cette colère. En effet, c’est en observant que les enfants apprennent. C’est donc en vous observant gérer vos émotions et notamment votre colère qu’elles.ils apprendront à gérer les leurs. N’hésitez donc pas à nommer les choses : « Je suis en colère, je sens que tout mon corps tremble, je vais compter jusqu’à 10 en me concentrant sur ma respiration et puis on pourra discuter ».


De plus, si la situation le permet et si tout le monde est en sécurité, vous pourriez par exemple :

  • Modifiez le dialogue dans votre tête. Par exemple, au lieu de penser : « Je ne suis plus capable! », dites-vous plutôt : « Je vais me calmer avant de réagir. »

  • Comptez jusqu’à 10, respirez profondément ou buvez un verre d’eau.

  • Rappelez-vous un moment de bonheur ou de tendresse vécu avec votre enfant. Ce souvenir libère dans votre cerveau de la dopamine et de l’ocytocine, des hormones de bien-être qui vous calmeront. Donner un câlin à votre enfant produit le même effet.

  • Changez-vous les idées, en écoutant de la musique par exemple.

  • Changez de pièce ou sortez quelques minutes, mais assurez-vous avant que votre enfant est en sécurité.

  • Téléphonez à votre partenaire, à un.e ami.e, etc.

  • Écrivez au sujet de ce qui vous a mis en colère.


Interdisez vous les gestes violents, envers vos enfants bien sûr mais aussi envers votre partenaire, vous-même ou des objets. Ces attitudes feront peur à votre enfant et ne lui permettront pas de comprendre la situation.

Ressources :

Prendre soin de soi en tant que parent

Prévenir le burnout parental

Identifier ses émotions

Comprendre ses émotions

Exprimer ses émotions

Cultiver les émotions positives

Réguler les émotions négatives

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