Remettre son enfant en collectivité ?
Ce n’est plus un secret, le déconfinement a commencé, petit à petit tout réouvre : les activités extra-scolaires, les plaines de jeux, les écoles, les stages, les musées, etc. Mais tout est allez si vite ! On en était à se demander comment nous allions encore occuper nos enfants durant 3 mois et puis « pouf » on nous annonce que 5 jours après les écoles sont à nouveau ouvertes et c’est un peu comme si la vie reprenait là où on l’avait laissée 2 mois ½ plus tôt.
On a entendu tout et son contraire par rapport à ce virus, alors à qui se fier maintenant qu’il s’agit de laisser partir nos chers enfants.
Nous nous retrouvons face à des sentiments extrêmement contradictoires : la joie de souffler un peu, la tristesse d’avoir moins de temps en famille, la peur de ce qui pourrait arriver à nos enfants, l’espoir d’un retour à une (nouvelle) normalité, la culpabilité vis-à-vis du corps enseignant, la colère face à tant de contradictions et bien d’autres émotions encore.
L’importance de la collectivité pour les enfants :
Nous sommes bien conscient∙es que nous procédons à des généralités. En effet, tous les enfants ne sont pas égaux et certain∙es se sentent davantage en sécurité au sein de leur foyer. Certain∙es font aussi face à des maladies ou des problèmes de santé (ou parmi leur proche) les empêchant de vivre en collectivité de manière temporaire ou plus permanente.
Pourtant, tous les enfants sont des êtres sociaux et ce dès la naissance ! L’être humain ne peut vivre sans contact, comme preuve, une des punition les plus pratiquée dans notre société (notamment en prison) : l’isolement (punir un enfant dans sa chambre, envoyé un prisonnier au cachot, etc.). Mais nous n’exprimons pas tous ce besoin de la même manière.
Comment poser un choix réfléchi dans de telles conditions ?
Vous êtes encore indécis∙e quant au fait de remettre vos enfants à l’école ? Vous avez décidé de garder votre enfant à la maison mais vous doutez ? Vous n’êtes pas d’accord dans le couple parental sur la conduite à tenir ?
Pour placer le cadre légal de cette reprise : il n’y a plus de distanciation sociale car les classes sont considérées comme des bulles. Cependant, toutes les mesures sanitaires nécessaire seront prises par les écoles. Par ailleurs, il n’y a pas d’obligation scolaire en maternelle et les demi-jours d’absence en primaire seront relevés mais ne seront pas sanctionnés.
La première (et la seule ?!) chose à savoir c’est qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise décision tant qu’on fait un choix en connaissance de toutes les données y compris les données familiales. Vous ne serez pas le meilleur ou le pire des parents que vous décidiez de remettre votre enfant à l’école ou de le garder à la maison !
La méthode des trois tamis de Socrate pour nous aider à prendre une décision :
Interroger la justesse : poser son choix sur des informations fiables et pas sur des « on m’a dit que » où sur le sentiment de la voisine ou des forums internet. Vous pouvez par exemple contacter votre pédiatre, votre médecin traitant, les consultations ONE ou encore l’école.
La vérité : Qu’est ce qui est bon pour moi et pour mes enfants ? Vous pouvez évidemment, s’ils sont en âge, interroger vos enfants sur leurs désirs de retourner ou non à l’école (ou en stage, aux activités extra-scolaire, etc.). Il faut être attentif à ce qui est bon et possible pour vous et pour votre famille.
L’utilité : il va sans dire que l’école est utile, nécessaire voir indispensable même si, on peut le reconnaître pas toujours adéquate. A vous maintenant de définir si vous la trouver utile dans ce cadre précis.
Pour conclure :
Tout va très vite et il est parfois compliqué de prendre le train en marche surtout quand notre vie a été mise sur pause pendant de nombreuses semaines.
Mais voilà, l’opportunité se présente pour nos enfants de reprendre des activités (extra)scolaires. Que faire de cette opportunité. Où se situer sur le continuum entre la peur et la témérité ?
Surtout faites-vous confiance 😊
Ressources :
Livre de Yapaka : Introduire l’enfant au social
Carte blanche: "Quoi que vous ressentiez, c'est OK."
Dossier du ligueur sur les liens sociaux
Retour à l’école: comment rassurer son enfant